L’évolution de l’uniforme scolaire en France
Instauré pour la première fois sous Napoléon, l’uniforme scolaire a depuis bien évolué. Bien qu’il ne soit plus obligatoire en France, il reste cependant toujours présent dans certains établissements. Retour sur l’évolution de l’uniforme scolaire en France au cours du temps.
L’uniforme scolaire en France sous Napoléon
Lors de sa réforme et réorganisation du système éducatif français du 1er mai 1902, Napoléon instaure dans les lycées un système fortement basé sur la discipline militaire. C’est la naissance de l’uniforme à l’école en France. Il est alors très semblable aux tenues militaires de l’époque. Il se compose d’une veste ou gilet à boutons dorés avec une culotte bleue, et d’un chapeau rond pour les enfants de moins de quatorze ans. Passé cet âge, les élèves portent un chapeau bicorne, à la manière des militaires. Les uniformes sont ornés d’une broderie indiquant le nom de leur lycée.
En 1803, c’est au tour des établissements des écoles communales secondaires d’avoir droit à l’uniforme. Celui-ci se constitue d’un habit et d’une redingote de drap vert, avec des boutons blancs. Tout comme pour le lycée, l’uniforme arbore une broderie « école secondaire » avec le nom de leur établissement.
Cet uniforme à forte inspiration militaire reste en place dans les collèges et lycées privés tout au long du XIXème, et même durant la première moitié du XXème siècle. Il est dans un premier temps confectionné sur mesure, puis les grands magasins commencent à développer peu à peu leurs propres modèles dans des rayons spéciaux ou par correspondance.
On retrouve plus ou moins les mêmes caractéristiques d’une école à l’autre : un drap de laine sombre, la plupart du temps bleu marine, une coupe militaire ou inspirée des costumes de marins, une culotte courte et un à trois rangs de boutons dorés. Un képi ou une casquette de couleur vive remplacent parfois le bicorne. L’uniforme est assorti d’une cape ou manteau.
L’uniforme scolaire pour les filles
Quand l’accès à l’école est autorisé pour les filles à la fin du XIXème siècle, elles sont vêtues d’une robe d’abord blanche, puis bleue à col blanc, pour celles étant nobles et désargentées. La tenue est complétée par un ruban porté en ceinture, dont la couleur varie selon l’âge. Cependant, la plupart des écoles reproduisent les mêmes uniformes bleu marine que pour les garçons.
Au XXème siècle, les filles ont pour uniforme une robe chasuble, noire, grise ou bleu marine qui s’inspire des robes de gymnastique. Elle est constituée d’une jupe plissée et d’une tunique avec corsage, avec ou sans manches. Cette tenue permet notamment de mettre en avant les élèves issus d’écoles privées.
Par la suite, l’école devient laïque, gratuite et obligatoire mais le vêtement représente un investissement important pour les familles jusque dans les années 1960. C’est pourquoi l’idée de l’uniforme s’éclipse au profit de la blouse et du tablier, qui permettent aux élèves de protéger leurs vêtements.
La tenue scolaire au XXème siècle
Les garçons sont habituellement vêtus d’une culotte qui leur arrive à mi-mollets, d’une veste ou tunique à ceinturon, d’une casquette ou béret et de bottines montantes. Les filles quant à elles portent une robe, accompagnée d’un tablier pour les plus jeunes.
De manière plus générale, les élèves les plus jeunes portent la blouse pour ne pas se salir. La blouse, qu’on appelle aussi tablier, est la plupart du temps en toile bleue. Puis les modèles évoluent petit à petit, suivant les courants de modes actuels. On remarque notamment l’ajout de détails tels que des empiècements, des broderies ou des manches plus ou moins amples.
Le tablier du XXème siècle est en toile ou en coton, boutonné sur le devant. Pour les plus jeunes et les filles, le tablier est le plus souvent boutonné dans le dos.
On ne parle pas exactement d’uniforme car chaque élève possède un tablier qui diffère de celui de son camarade. En fonction notamment des revenus financiers des parents, les blouses sont plus ou moins longues, amples ou colorées. Dans les écoles publiques, la règle est souvent plus stricte et les élèves ont généralement des tenues plus harmonisées.
Pendant l’entre-deux guerres, les blouses adoptent une coupe unisexe. A partir des années 1930, la coupe devient celle que l’on connaît le mieux aujourd’hui : une blouse avec manches longues, boutonnée sur le devant et col.
De l’uniforme en écoles privées à la blouse, les tenues des élèves français ont bien évolué au cours des deux derniers siècles. Alors que l’uniforme n’est plus obligatoire, la blouse reste toutefois nécessaire dans certaines écoles françaises. Pour se protéger des salissures du quotidien notamment, la blouse peut s’avérer très utile. L’Atelier des uniformes a pour mission de vous fournir des blouses de qualité et personnalisées selon vos besoins.